En 2017, The Acharis s’est fait une place dans le monde du shoegaze avec leur premier album nommé Lost In The Vortex. Le duo californien a de suite mis en garde la concurrence avec leur sens de la mélodie qui reste impalpable et qui leur a valu un certain succès d’estime. Du temps a passé et il est temps pour Shaun Wagner et Mila Puccini de revenir en pleine forme avec leur successeur intitulé Blue Sky / Grey Heaven.
Avec l’aide de John Fryer (Depeche Mode, Cocteau Twins) à la production, The Acharis revient plus ténébreux que jamais. Blue Sky / Grey Heaven canalise cette fusion entre noise-pop et shoegaze vaporeux en frôlant de très près les contrées sombres et bruitistes d’A Place To Bury Strangers et de The Horrors des débuts avec des titres plus gothiques tels que « Traces » qui ouvre le bal mais également « Soft Inside » et « Jesus Thrill ». Vous l’avez compris, le duo californien passe du côté obscur.
On n’ose pas respirer tout au long de ce second disque très anxiogène. Impossible de ne pas penser à mes chouchous de Brooklyn Russian Baths sur l’étouffant et morbide « False Positive » aux riffs acérés à la limite du doom et au chant pour le moins inquiétant avant d’enchaîner avec « Blue Sky » et « Grey Heaven » riches en distorsions en tous genres. Après nous avoir offert un mur du son bien inquiétant, l’heure est à la libération avec la conclusion acoustique nommée « (One Can Only Know Your Name) What A Shame » où The Acharis convie les cordes avant que l’électricité pointe le bout de son nez et monte crescendo avant de lâcher prise une énième fois. En passant par le côté obscur, le duo californien se révèle à nous de façon efficace.
Note: 8/10