IDLES – CRAWLER

On avait laissé nos IDLES bien vénères avec un Ultra Mono ayant mis tout le monde d’accord l’année dernière (chroniqué ici). Nos joyeux lurons de Bristol ont fait parler leur mécontentement en s’attaquant à leurs haters et à la société patriarcale comme ils savent si bien le faire. Et SURPRISE ! Ils n’ont pas dit leur dernier mot car voici venir leur successeur intitulé CRAWLER.

Les meilleurs amis de Sleaford-Mods décident de nous surprendre tout au long de ces quatorze nouvelles compositions. Et dès le départ, IDLES nous en met plein les oreilles avec l’introduction intitulée « MTT 420 RR » en s’éloignant des standards punk pour des ambiances plus contemplatives et anxiogènes dignes de Nick Cave avant d’enchaîner avec les audacieux « Car Crash » et « Progress ». Inspiré par son accident de voiture sous l’emprise de la drogue lui ayant failli coûter la vie, Joe Talbot voit la vie autrement en élargissant son spectre musical avec des influences plus cold.

Bien entendu, leur punk-rock contestataire et rentre-dedans n’est pas mis de côté avec notamment « The Wheel » ou bien encore « Crawl! » tous riffs de guitare sortis dehors. Sur CRAWLER, IDLES est à la croisée de plusieurs influences musicales avec des titres beaucoup plus expressifs que jamais avec « The Beachland Ballroom » ou bien encore avec « Meds » qui traite des ravages de la drogue mais exprimé de façon plus personnelle.

Aussi bien explosive que mesurée, le quatrième disque d’IDLES prouve qu’ils savent mesurer une plus large audience. Sans jamais changer de style, le groupe de Bristol prouve que malgré leur côté contestataire et tête brûlée que l’on connaît bien, leur facette plus vulnérable saura nous interpeller comme jamais.

Note: 8/10