Plus les années passent, plus Mr. Twin Sister arrive à prendre du galon. On avait laissé le groupe new-yorkais en 2018 avec leur phénoménal album nommé Salt (chroniqué ici) montrant leur montée en puissance. Cette année, ils reviennent frapper fort avec leur successeur tant attendu du nom d’Al Mundo Azul.
Ici, Mr. Twin Sister confirme leur virage orienté vers le dancefloor. C’est en puisant son inspiration auprès du disco que le groupe new-yorkais ira confirmer qu’ils savent élargir leur palette comme bon leur semble. Et c’est avec des titres fiévreux et faussement kitsch tels que « Fantasy » qui lance les hostilités que l’on a affaire avant de récidiver avec les explosifs « Expressions » aux nappes synthétiques irrésistibles et qui est à mi-chemin entre Chic et Fever Ray mais aussi « Carmen » et « Beezle ». Il est bien loin l’ère de « Meet The Frownies ».
Ceci est également l’occasion pour Mr. Twin Sister de présenter ses nouveautés, à savoir Andrea Estella qui s’essaie définitivement en espagnol notamment sur l’épileptique « Polvo » où elle dénigre la facette grotesque de l’humanité. On décèlera également quelques sonorités dub notamment sur « The Pine Tree » avant de reprendre le chemin du dancefloor avec « Diary » et « Despoil ». Après s’être déhanchés, l’heure est venue à l’accalmie avec le slow-jam onirique qu’est le morceau-titre interprété une fois de plus en espagnol montrant qu’ils peuvent revenir à la source quand ils le veulent. Avec Al Mundo Azul, le virage disco de Mr. Twin Sister se fait avec efficacité et fera grimper les températures dans nos chaumières.
Note: 8.5/10