Periods suivrait-elle le modèle de SASSY 009 ? A ses débuts, il s’agissait d’un trio de sœurs formé par Dana, Ophélie et Paola Collin qui avait débarqué à la rentrée 2019 avec un premier EP nommé Vocoder 3000 n’ayant laissé personne indifférent (chroniqué ici). De l’eau a coulé sous les ponts et on retrouve, comme pour SASSY 009, une seule protagoniste aux abords, à savoir Dana. La voici de retour donc avec son successeur intitulé Ruptures.
Même si elle est désormais la seule capitaine à bord, sa synthpunk binaire reste intacte malgré tout. On en veut pour preuve ces sept nouveaux titres où elle affiche un visage plus sombre et plus engagé dès le départ avec « Déso pas déso » qui pourrait faire office de mantra féministe avec ce texte coup de poing. Periods rappellera aussi bien Sexy Sushi que les ascensions synthétiques dignes de Purity Ring notamment sur « Seule » et « Cauchemar » où elle fait parler ses doutes et ses angoisses par rapport à cette époque bien glauque et anxiogène. Armée de ses synthés angulaires et de sa boîte à rythme implacable, elle est totalement à l’aise dans son élément en étant plus frontal qu’à l’accoutumée avec « Rico » et « Période » avant de retrouver une certaine lumière vers la fin avec « Fantasmes » où elle nous invite à prendre un certain recul par rapport à notre vie. Et c’est avec Ruptures qu’elle s’élance à corps perdu sur cette musique plus solennelle et plus réaliste que jamais.
Note: 7/10