Il y a quelques années de cela, Chastity sévissait sur la scène canadienne. On se souviendra longtemps de leur post-hardcore qui a longtemps fait mouche sur ses trois disques précédents mais très vite, le groupe de Whitby effectue un virage sur leur nouvel album intitulé Suffer Summer.
En effet, Brandon Williams qui est le cerveau de la bande a décidé de diluer son son sans jamais trahir ses origines. Cela s’entend dès le départ avec « Real World » où Chastity s’aventure vers les sonorités plus pop-punk et emo mais cela n’empêche pas pour Brandon Williams d’exorciser sa peine la plus profonde avec aussi « Pummeling » et « Dying To Live ».
Suffer Summer nous ramène tout droit aux années 1990-2000 musicalement parlant tandis que Chastity convoque riffs infectieuses et rythmiques lourdes avec « The Barbed Wire Fence Around Happiness » et « Happy Face » qui est un hommage touchant à un proche de Brandon Williams décédé suite à une overdose de fentanyl. Ce dernier ira également ouvrir la porte aux collaborations tant on retrouve Stefan Babcock de PUP qui co-écrit le rageur « When You Go Home I Withdrawal » ou encore City & Colour sur « Vicious Circle » dont on ressent leur patte.
Toujours est-il qu’ils sauront déchaîner les passions avec leur musique toujours pleine d’émotions notamment sur « Smiling » qui clôture ce disque. Suffer Summer ira donc ouvrir un nouveau chapitre dans la discographie de Chastity où ce virage plus emo a été amorcé en douceur.
Note: 7.5/10