Une des récentes révélations marquantes en matière de noise-pop américaine est sans doute Empath. Le groupe venu tout droit de Philadelphie a mis tout le monde d’accord avec leur premier album du nom d’Active Listening: Night On Earth en 2019 (chroniqué ici). Il est temps pour le quatuor d’effectuer son grand retour avec son successeur tant attendu du nom de Visitor.
Si vous aviez apprécié la noise-pop que nous a concocté Empath auparavant et bien préparez-vous à un peu de changement. Ici, le quatuor de Philadelphie élargira sa palette sonore pour mieux nous surprendre et ce dès le départ avec « Genius Of Evil » beaucoup plus clean dans la production (grâce à l’expertise de Jake Portrait, bassiste d’Unknown Mortal Orchestra) mais aussi avec « Born 100 Times » et « Diamond Eyelids » un brin plus pop et plus aériens qu’à l’accoutumée.
L’interprétation de Catherine Ericson est beaucoup plus claire qu’auparavant tout comme ses textes beaucoup plus directs tandis que le reste du groupe s’aventure vers d’autres influences. C’est notamment le cas pour les allures jangle-pop de « Passing Stranger » ou encore le faussement éthéré « House + Universe » avec une poussée d’adrénaline inattendue sur la fin. Bien que l’aspect noisy est de moins en moins présent sur ce Visitor (sauf sur l’explosif « 80s ») notamment sur « Elvis Comeback Special » et « V » lorgnant vers l’ambient, cela n’empêche pas pour Empath de rester captivant quoi qu’il en coûte.
Avec ce second disque qui contient également un « Paradise » riche en caractères, le quatuor de Philadelphie troque la noise-pop vers de nouvelles contrées sans jamais tomber dans la facilité.
Note: 8/10