Vous avez vu sa tête partout depuis de nombreuses années. Il s’agit bien sûr de Jacques qui a détonné sur la scène hexagonale avec ses expérimentations foutraques et décalées lui ayant permis de connaître une autre stature. En ce début d’année, il présente enfin son tout premier album solo intitulé L’importance du vide.
On pensait que Jacques allait continuer dans ces expérimentations foutraques à travers ce premier album. Sauf que pour L’Importance du Vide, ce n’est pas vraiment le cas. Le bonhomme strasbourgeois qui avait passé trois années au Maroc au sein d’une montagne surplombant le petit village de Taghazout nous offre une version plus pop de sa musique toujours aussi bricolée et expérimentale avec des titres plus accessibles tels que « Arrivera » ou bien encore « Ça se voit » et « Avec les mots ».
L’importance du vide affiche une facette plus accessible et attachante de Jacques sans jamais oublier ce côté absurde qui lui va comme un gant. Que ce soit sur « Qu’en avez-vous fait ? » ou encore sur « Pourquoi c’est comme ça ? » et « Kick ce soit », on sent cette fusion entre William Sheller, Flavien Berger, Sébastien Tellier et Myd avec toujours cet aspect DIY plus ensoleillé que jamais. Telle est la richesse des arrangements de Jacques qui continue sa poésie enchanteresse avec « Partout » et « C’est » nous enivrant jusqu’au bout. Une plutôt bonne surprise qu’est ce premier album qui est loin d’être vide.
Note: 8/10