Il y a deux années de cela, Tallisker avait opéré un incroyable tour de force avec son EP nommé Azadi (chroniqué ici). La chanteuse et productrice parisienne a réussi à sortir des sentiers battus avec sa fusion musicale totalement inouïe qui continue de faire des merveilles sur son véritable premier long-format du nom de Contrepoints.
Une fois de plus, Tallisker allie R&B expérimental, bass music, saveurs orientales, pop urbaine et électro-folk à travers ces onze titres vivifiants. Avec Contrepoints, elle est de nouveau au carrefour de ses influences que ce soit dès le départ avec « Cocagne » ou bien encore avec « Parvenue » et « Désir » aux gimmicks synthétiques accrocheuses avant de nous ensorceler avec cette authenticité musicale exprimée sur « Cavale » et « Concorde ».
Réussissant à allier ces différentes sonorités, on retrouve une Tallisker affranchie de tout diktat musical sur ce projet. Libre de toutes contraintes, elle surprend de bout en bout avec des collaborations remarquables avec l’immanquable LAAKE mais bien encore Davood Sarabadan sur « L’Arène » et les accents urbains de « Davam » avec Roody et Likwuid. Mais le véritable clou du spectacle est bien la collaboration avec Mo Laudi et Sébastien Forrester qu’est « Petrol » où chaque protagoniste se ramène avec son bagage musical pour plus de sensations. Car Contrepoints est symptomatique de métissage musical et de liberté que Tallisker saura définir et apporter tout au long de ce premier disque.
Note: 7.5/10