Jack White – Fear Of The Dawn

Moins je parle de Boarding House Reach (chroniqué ici), mieux je me porte. Quoi qu’il en soit, Jack White s’est quelque peu racheté avec le grand retour inattendu de The Raconteurs l’année suivante. Mais cela n’empêche pas pour le guitar hero des temps modernes n’a pas fini de faire parler ses excentricités avec son grand retour qui est officialisé avec son disque nommé Fear Of The Dawn.

Annoncé comme étant le premier volet de deux disques solos du bonhomme, Fear Of The Dawn poursuit ses épopées excentriques et expérimentales. S’appuyant sur une base garage-blues rock’n’roll, Jack White continue de faire du n’importe quoi comme ça lui chante avec des titres survoltés que sont « Taking Me Back » et « The White Raven » ouvrant le disque de façon survolté. Encore une fois, c’est à prendre ou à laisser.

Tout est saturé à fond, tous les curseurs sont placés au maximum parce que Jack White ne respecte plus rien. Avec des riffs dingos et volontairement saturés, l’ex-White Stripes se déchaîne de bout en bout en poussant des chants de yodel sur le groove irrésistible de « Hi-De-Ho » en compagnie du rappeur Q-Tip qui pousse un excellent couplet (encore une manière pour Jack White de dire: « Vous avez vu les gars ? N’oubliez pas que j’ai collaboré avec A Tribe Called Quest ! ») ou de chanter de façon complètement démesuré sur les assauts que sont « Into The Twilight » et « What’s The Trick ? ».

En mêlant donc garage-rock, rock expérimental, blues saturé, hip-hop, dub et saveurs électroniques foutraques, allant des guitares aux synthés en passant par les samplers, tout est possible, quitte à avoir les oreilles qui sifflent sur « Eosophobia » et sur « Morning, Noon and Night ». Le calme revient quelque peu avec la conclusion plus mesurée qu’est « Shredding My Velvet » où Jack White revient un peu plus à la raison. Avec Fear Of The Dawn, il rectifie le tir même si il en fait toujours autant trop. S’agirait de doser sur la farine, Jack ! Espérons que son prochain disque à paraître en juillet ne soit pas trop foutraque, personnellement je crains un peu le pire.

Note: 7/10