Vous vous souvenez de Venera 4 ? Et bien à l’heure où l’on est sans nouvelles du groupe qui avait sévi sur la scène shoegaze hexagonale au milieu des années 2010, un membre du groupe compte faire des ravages sur la scène. Il s’agit de Yann Cavenet qui emprunte le pseudonyme de Sarakiniko et qui présente son premier disque intitulé Red Forest.
Sarakiniko affectionne toujours autant les influences shoegaze mais ira ajouter une atmosphère beaucoup plus douce-amère qu’auparavant. C’est notamment le cas pour les titres pleins de caractères que sont le magma sonique « Can’t See You » en guise d’ouverture bien efficace avant d’enchaîner avec des moments beaucoup plus lancinants tels que « Hello » et « Fall Will Pass » volontairement plus onirique que jamais.
Tantôt brumeux (« Lights ») tantôt incisif (« All Is Fine », « Enough »), la musique de Sarakiniko est truffée de références si remarquables. Passant de My Bloody Valentine à The Pains Of Being Pure At Heart sans oublier Sonic Youth, le musicien étonne pour sa large palette sonore suffisant pour nous emmener loin avec « Sun Dance » et « Swear » aussi bien vifs que pesants. Et c’est ce qui fera toute la force de ce Red Forest convoquant l’âge d’or du shoegaze comme on l’a toujours connu.
Note: 7.5/10
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