Alex Izenberg – I’m Not Here

On était tombé sous le charme d’Alex Izenberg ainsi que de son album Caravan Château paru à l’été 2020 (chroniqué ici). Le musicien californien nous avait offert une bonne dose de pop psychédélique baroque irrésistible avec Chris Taylor de Grizzly Bear derrière les manettes. Cette année, il retente l’expérience avec son successeur nommé I’m Not Here.

Cette fois-ci, Alex Izenberg s’entoure de Greg Hartunian à la production mais aussi de Dave Longstreth de Dirty Projectors aux arrangements baroques de qualité. Sur I’m Not Here, la pop psychédélique et baroque du californien prendra une tournure un brin mélancolique avec « Ivory » en guise d’ouverture mais également avec les touchants « Egyptian Cadillac » et « Breathless Darkness » où il pansera ses plaies avec classe et distinction.

Le chagrin d’amour, la solitude et le deuil sont les thèmes qui hantent notre musicien tout au long de I’m Not Here placé sous le signe de la nostalgie. C’est notamment le cas pour des sublimes trouvailles telles que « Broadway » et « Our Love Remains » où l’on entend Alex Izenberg cicatriser sa peine la plus profonde sous des arrangements orchestraux rappelant aussi bien Harry Nilsson que Randy Newman. Plus on avance, plus il arrive à trouver des écrins de lucidité avec les somptueux « Ladies Of Rodeo » et « Sorrows Blue Tapestry » avant de nous émouvoir une énième fois avec un « Sea of Wine » des plus spleenesques. I’m Not Here verra donc Alex Izenberg au sommet de son art où il cicatrisera ses maux les plus profonds où il fera une œuvre taillée sur mesure.

Note: 8/10