Après avoir fait ses preuves auprès de The Babies et de Flat Worms, il était temps pour Justin Sullivan de sortir de l’ombre. Et c’est grâce à son poto superstar Kevin Morby qu’il a pu bénéficier de cette exposition avec son side-project solo Night Shop avec un premier album du nom d’In The Break paru quatre ans plus tôt (chroniqué ici). Fort réjoui de ce succès d’estime, le musicien californien récidive avec son successeur intitulé Forever Night.
Night Shop nous entraîne une fois de plus dans ses épopées nocturnes avec des compositions à mi-chemin entre indie folk et alternative country peaufinées à l’os. Et ce ne sont pas des titres taillés sur mesure à l’image du morceau-titre introductif ou bien encore des intenses « Slow Dancing At The Wax Museum » et « Let Me Let It Go » qui nous feront dire le contraire tant la patte de Kevin Morby est plus que palpable mais permettant à Justin Sullivan de s’exprimer avec brio avant tout.
Après une floppée de titres entraînants, Forever Night ralentit quelque peu la cadence avec des ballades somptueuses qui feront parler les talents de parolier et de compositeur du musicien. On pensera entre autres à « Midnight » où il lorgne plus du côté de Matt Berninger avec son spleen bien senti ou bien encore aux touchants « Let Me Begin » et « The End Of Time » où la magie Night Shop opère. Le second disque est aussi l’occasion de retrouver Hand Habits le temps d’un « Just To Get Home » ou bien également la divine Jess Williamson sur « For A While » toujours aussi lancinants et enivrants à l’écoute.
Il ne manque plus qu’un « At The Opera » en guise de conclusion glorieuse pour que Night Shop mette tout le monde d’accord avec ce Forever Night absolument enivrant. Justin Sullivan évite le piège de se perdre dans la patte de Kevin Morby en exprimant sa personnalité et cet aspect hétéroclite de sa musique lui permettant de nous emmener en voyage à bon escient. Un second album absolument réussi.
Note: 8.5/10