Depuis quelques années, Jordan Alexander a fait son petit nid sur la scène electronica. Le producteur australien qui officie sous le pseudonyme Mall Grab nous a gratifié d’une poignée d’EPs racontant indirectement son histoire des plus passionnantes. Cette année, il décide de se lancer dans l’épreuve du long format qui s’intitule What I Breathe.
Il suffira de treize morceaux pour 60 minutes de musique pour que Mall Grab vienne de nouveau rendre hommage aux influences électroniques dans lesquels il a baigné étant petit. Il suffit de fermer les yeux et de se laisser guider par cette atmosphère à la fois contemplative et rythmée qui est exprimée sur « Hand In Hand Through Wonderland » et « I Can Remember It So Vividly ». Partagé entre house sur « Love Reigns » et UK bass sur « Spirit Wave », le producteur australien nous transporte avec sa singularité hors normes.
What I Breathe est également l’occasion pour lui de sortir son carnet d’adresses prestigieux. Ainsi, on est surpris d’entendre Brendan Yates de Turnstile qui sort de son registre habituel le temps d’un « Understand » aussi bien contemplatif qu’enlevé tandis que Nia Archives nous enivre avec « Patience » mais aussi sa propre voix sur le doux-amer « Without The Sun ». Au milieu de ces influences rave et house qui règnent sur « Intercity Relations » et sur « Distant Conversation », Mall Grab n’hésite pas à aller lorgner vers le jungle sur « Times Change » avec les rappeurs britanniques D Double E et Novelist et sur l’hyperactif « Manifest » entre kicks techno et Amen break. Le premier album est un périple musical absolument riche et complexe qui fait transparaître tout l’univers de notre hôte prêt à nous en faire voir de toutes les couleurs.
Note: 8.5/10