Dire que The Mountain Goats soit productif est presque un pléonasme. Le groupe américain avait mis le monde d’accord avec ses dernières sorties comme Dark In Here (chroniqué ici) traitant des récentes catastrophes naturelles. Chaque album sa thématique et allons savoir ce qu’ils nous ont réservé pour leur nouvel album intitulé Bleed Out.
Un brin plus léger que son précédesseur, John Darnielle et sa bande viendront aborder le thème de la vengeance sous toutes ses formes, quitte à y laisser sa peau. En bref, il faut s’attendre à du sanglant avec The Mountain Goats avec toute l’exubérance qu’on leur connaît. La formation de Durham viendra frapper fort dès le départ avec des titres un brin plus power-pop à l’image de « Training Montage » en guise d’ouverture ou bien encore de « Wage Wars Get Rich Die Handsome » à la frontière du classic rock aux vibes californiennes.
Les protagonistes imaginées par John Darnielle viendront affronter leurs nemesis et on a affaire à des scènes de combat sanglants un brin kitsch. Mais pourtant bien amenés musicalement avec entre autres « Bones Don’t Rust » sans oublier « First Blood » où John Darnielle glisse un: « John Rambo never went to Vietnam » tel un troll sur Twitter. Ces punchlines notamment exprimés sur « Make You Suffer » ou sur « Need More Bandages » feront passer Liam Neeson comme une poule mouillée à côté mais il n’empêche que The Mountain Goats reste absolument fascinant sur « Mark On You » et sur « Guys On Every Corner » aux airs de mafieux.
Bleed Out continue de nous entraîner jusqu’au lointain avec « Hostages » et la conclusion acoustique dépassant allègrement les sept minutes. Cette thématique un brin clichée arrive à nous fasciner grâce à un The Mountain Goats plus incisif et plus sarcastique que jamais.
Note: 8/10