Chose promise, chose due. King Gizzard & The Lizard Wizard avait lancé le défi de sortir trois albums en ce mois d’octobre. Le premier du lot est sorti la semaine dernière qui s’intitulait Ice, Death, Planets, Lungs, Mushrooms And Lava absolument irrésistible (chroniqué ici) et cette semaine, ils retentent l’exploit avec leur successeur nommé Laminated Denim.
Pour comprendre la génèse de Laminated Denim, il faudra remonter à l’année 2019. Cette époque, Stu Mackenzie et ses acolytes avaient annoncé deux concerts à Red Rocks pour l’année suivante où ils allaient jouer trois heures de suite en incorporant des jam sessions inédites. Mais bon, la suite vous connaissez, le COVID est passé par là. Quoi qu’il en soit, ces idées et autres improvisations ont débouché sur deux longues compositions de 15 minutes chacune où étrangement, le groupe australien privilégie la simplicité et le progressif sur Laminated Denim (qui est l’anagramme d’un titre nommé « Made In Timeland » paru en tout début d’année).
Le premier titre s’intitule « The Land Before Timeland » et montre King Gizzard & The Lizard Wizard toujours aussi créatif dans leur processus. Ce jam session montre toute la complicité du groupe en faisant le grand écart entre krautrock et rock psychédélique teinté de groove hypnotique avec ces riffs sortis tout droit de l’album Fishing For Fishies. Pendant quinze bonnes minutes, on se laisse entraîner par ses improvisations smooth et tout en contrôle avant d’ajouter une note plus féroce sur « Hypertension » plus inquiétant que jamais. L’énergie rock est encore plus mise en avant avec cette montée en puissance bien orgasmique dont on a envie d’entendre le résultat en live. Avec Laminated Denim, ils appuient un peu plus leur expertise en matière d’improvisations. La suite au prochain épisode.
Note: 7.5/10