Weyes Blood – And In The Darkness, Hearts Aglow

En une poignée de disques, Weyes Blood a mis tout le monde d’accord. Depuis ses débuts avec Jackie-O Motherfucker jusqu’à son ascension en solo passant du label Mexican Summer à Sub Pop, Natalie Mering est devenue un acte majeur sur la scène actuelle. La divine chanteuse et musicienne qui a surpris son auditoire avec son prédécesseur nommé Titanic Rising (chroniqué ici) enfonce le clou avec son tout nouveau disque du nom d’And In The Darkness, Hearts Aglow.

Ce virage pop baroque des années 1970 nous avait incroyablement conquis trois années plus tôt, il est temps pour Weyes Blood d’assumer ce virage. Sur And In The Darkness, Hearts Aglow, elle affine encore plus son univers ainsi que sa personnalité hors normes et s’ouvre à nous de la façon la plus poétique et la plus dramatique qui soit. Et ce qui est sûr, c’est qu’elle vise encore juste avec de sublimes ritournelles baroques aux arrangements taillés sur mesure comme le mantra bouddhiste de « It’s Not Me, It’s Everybody » ouvrant cette cérémonie solennelle de la plus belle des manières avant d’enchaîner avec « Children Of The Empire » et « God Turn Me Into A Flower » qui nous transportent jusque dans l’au-delà.

And In The Darkness, Hearts Aglow continue de brouiller les pistes entre la monstruosité et le divin, le kitsch et la naïveté. En bref, toute la personnalité complexe mais ô combien attachante de Weyes Blood. C’est notamment le cas pour ces ascensions 70’s théâtrales que sont « Grapevine » et « Twin Flame » qui n’en finissent pas de nous émouvoir avec cette interprétation toujours aussi incroyable de la new-yorkaise. Et pour cause, elle évite de retomber dans le piège de la redite avec cette couleur musicale beaucoup plus imprégnée que jamais avec « The Worst Is Done » et « A Given Thing » en guise de clôture majestueuse.

Une fois de plus, le grand retour de Weyes Blood est plus que salué. Pour ce nouvel album, elle s’affranchit de tous les codes pour devenir une des divas des temps modernes avec cette poésie si complexe qui lui va comme un gant. Une nouvelle réussite de sa part.

Note: 9.5/10