À la veille du premier confinement, Carole Pelé a éclos sous nos oreilles avec un premier EP où elle avait R à raconter (chroniqué ici). Il n’empêche que l’artiste pluridisciplinaire a réussi à dessiner ses tranches de vie de la façon la plus originale en fusionnant pop urbaine, electronica et spoken-word. Allons savoir si elle a toujours R à raconter pour son second EP.
Ici, Carole Pelé effectue un virage un brin plus ténébreux et plus immersif. Moins urbain et plus électronique, elle continue de nous entraîner dans son quotidien sauf qu’elle se bat contre ses vieux démons en vacillant entre le chant et le spoken-word sur « Courir » en guise d’introduction luttant entre l’espoir et le désespoir.
Définitivement plus ensorcelante avec « Si c’était Dieu » contenant un pont aux allures trap où elle est empreinte d’hallucinations et d’illuminations lui amenant à interroger l’existence d’un Dieu ou bouleversante sur « Les mains dansent » chroniquant une ancienne relation toxique où elle réussit à s’en défaire poétiquement, Carole Pelé atteint son pic de créativité. Ce deuxième EP est l’occasion d’exposer ses failles et sa vulnérabilité avec « Sans toi » et « Mauvaise mère » avant de lâcher prise sur « Rapt » pour mieux repartir de l’avant.
Bref, c’est Carole Pelé et elle vous a tout raconté.
Note: 8/10