Iggy Pop – Every Loser

Dans la saga des papys qui font la résistance, on note entre autres Iggy Pop. La célèbre iguane du rock’n’roll avait montré son visage le plus nostalgique et le plus contemplatif avec Post Pop Depression en 2016 (chroniqué ici) et Free trois ans plus tard (chroniqué ici). Cette fois-ci, il revient à ses premiers amours avec l’explosif Every Loser.

Au programme de ce nouveau disque, Iggy Pop convie la crème de la crème du rock américain: Chad Smith des Red Hot, Josh Klinghoffer, ex-Red Hot, Duff Kagan de Guns’n’Roses, Travis Barker de blink-182 ou encore le regretté Taylor Hawkins… Bref, un line-up regroupant les légendes des années 1980-1990. Ça ne nous rajeunit pas tout ça. Notre iguane non plus qui renoue avec le punk-rock avec un soupçon de garage et de glam avec les fougueux « Frenzy » qui ouvre le bal aux airs de Pixies mais aussi avec « Morning Day Rip Off » et « Neo Punk » aux riffs mis en avant et à la section rythmique explosive rappellera sa verve d’antan.

À côté de ces compositions énervées, Iggy Pop qui rugit comme avant saura contraster avec des titres un brin tranquilles posant son interprétation plus spleenesque sur « Morning Show » ainsi que ses trouvailles pour les moins poppy que sont « Strung Out Johnny » et « The Regency ». Every Loser remet les pendules à l’heure avec ce côté versatile pour nous faire perdre la boule ou nous enivrer, c’est selon. Avec les allures bluesy de « New Atlantis » ou avec les tendances mainstream actuelles de « Comments », tout donne l’impression que l’ex-Stooges peut partir en roue libre. Ah oui, et gros point rouge pour ce petit pompage du riff de « Hunted By A Freak » de Mogwai sur l’interlude « My Animus » ! Quoi qu’il en soit, avec Every Loser, l’iguane n’a rien perdu de sa décadence et de son côté anticonformiste qui arrive en quelques sortes une bouffée d’air frais.

Note: 7/10