Après avoir parlé de Dave Rowntree quelques jours plus tôt avec son premier album Radio Songs (chronique à retrouver ici), un autre membre de Blur fait son retour en ce début d’année. Il s’agit du sulfureux guitariste Graham Coxon qui a signé la bande-originale de The End Of The F**king World ainsi que Rose Elinor Dougall, ex-Pipettes, qui avait mis le monde d’accord avec son dernier album en date de 2019 nommé A New Illusion (chroniqué ici). À eux deux, ils forment un superduo nommé The WAEVE avec un premier album à la clé.
À travers ces dix nouveaux titres, The WAEVE est une sublime alliance entre l’univers musical inventif et complexe de Graham Coxon et l’aspect plus romantique et soulful de Rose Elinor Dougall. C’est ce que l’on retrouve dès le départ avec « Can I Call You » où les sensations fortes sont mises en avant avec ces arrangements nous faisant frémir tout comme « Undine » et « Sleepwalking ».
Les passages torturés de Coxon se mêlent à merveille à l’aspect plus romanesque de Dougall où le duo arrive à mêler leurs deux univers opposés qui s’attirent. C’est d’autant plus notable lors de l’écoute de « Kill Me Again » qui détaille avec brio une relation amoureuse toxique et complexe montrant que Rose Elinor Dougall et Graham Coxon savent très bien jouer le rôle du yin et yang. On peut aussi citer des titres aux riches arrangements et samples totalement voluptueux tels que « Drowning » ou bien également « All Along » où The WAEVE sait maîtriser les ambiances avec brio.
Aussi bien lumineux et rempli d’espoir qu’intense et enragé notamment sur « Someone Up Here », le duo britannique embarque dans une épopée riche en sensations fortes prenant l’ampleur avec « You’re All I Want To Know ». Quoi qu’il en soit, The WAEVE réussit à nous transporter même si leur premier album peut s’avérer inégal par moments au profit du packaging émotionnel et de l’alchimie entre le duo qui ne finit pas de nous surprendre.
Note: 7/10