Auteur de deux disques pour les moins réussis, The Golden Dregs poursuit sa route sereinement. Le one-man-band de Truro, dans les Cornouailles, n’a pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs surtout après deux albums pour les moins incontournables dont Hope Is The Hopeless paru en 2019 qui a longtemps tourné dans nos platines. Cette année, Benjamin Woods, de son vrai nom, fait son retour avec son successeur intitulé On Grace & Dignity.
C’est parti pour dix splendides compositions où la voix caverneuse de The Golden Dregs continue de nous enivrer. Dès le départ avec « American Airlines », le britannique nous accueille dans son jardin secret parsemé d’embûches en tous genres avec ces arrangements organiques et lancinantes qui l’accompagnent avec réussite. Que ce soit avec « How It Starts » ou avec « Before We Fell From Grace », Benjamin Woods jette un regard des plus désabusés sur la sururbanisation de son environnement ainsi que la société post-confinement avec tant de détail et d’émotions en tous genres.
On Grace & Dignity se révèle à nous à cours d’écoutes répétées et surtout avec les gracieux « Not Even The Rain » et « Vista ». The Golden Dregs nous étonne par son songwriting éloquent et quelque peu ténébreux contrastant aux compositions contemplatives telles que « Josephine » et « Sundown Lake » absolument renversantes. Il ne manque plus qu’un « Beyond Reasonable Doubt » rappelant les œuvres d’Alabaster DePlume notables pour sa beauté hors normes faisant de On Grace & Divinity une œuvre taillée sur mesure.
Note: 7.5/10