Cela fait un bout de temps que l’on étzit sans nouvelles de Polycool. Il faut dire que le groupe francilien avait mis tout le monde d’accord avec leur premier album bien groovy et décalé du nom de Lemon Lord produit par Alexis Fugain de Biche (chroniqué ici). Et bien, de l’eau a coulé sous les ponts depuis et le désormais trio signe enfin leur grand retour avec leur successeur intitulé Lovoscope.
Comme son l’indique, ce nouvel album est placé sous le signe de l’amour. Après avoir loué un culte au seigneur du citron, Polycool examine et exploite ce sentiment au microsocope et sous toutes ses formes à travers ces onze nouveaux titres beaucoup plus psychédéliques et plus enivrantes qu’à l’accoutumée. Qu’il soit joyeux, toxique, bienveillant ou addictif, l’amour est un sentiment complexe et ils nous le font savoir dès les premières notes de la très rythmée « Spirals » où ils reprennent là où ils se sont arrêtés trois années et demi plus tôt.
Lovoscope a aussi le mérite de montrer le scope musical de Polycool pour le moins élargi. Allant d’Unknown Mortal Orchestra à LA Priest en passant par Sam Evian, le storytelling amené réussit à nous transporter avec entre autres « Twins » faussement enfantin ou bien même les sonorités électroniques de « Computer Love » reflétant sur l’amour 2.0. Petit à petit, on sent que le second disque s’appuie sur trois aspects allant du coup de foudre à la redescente sur Terre avec le rythme tranchant de « Unlike You » où on réalise que l’être aimé fait paraître ses défauts qui ne fait pas beau à voir ou bien encore « Leaves » et « Please Babe » avec les conflits font surface et les supplications sont mis en avant.
Mais les conflits persistent et s’amplifient sur le dénouement où l’amour se fait hostile et toxique. Polycool arrive à dissiper cette ambiance insouciante pour faire paraître une atmosphère plus solennelle avec « Start » notant cette explosion rythmique remarquable démontrant la fin d’une relation et le début d’une sorte de renaissance où le protagoniste se reconstruit après que l’amour l’a mis KO qui est renforcé par un « Odjik » bien particulier. Avec un storytelling audacieux et riche, la musiue groovy et psychédélique de Polycool règne une fois de plus en maître avec ce Lovoscope ui vaut absolument le détour.
Note: 8.5/10