Cathedrale – Words/Silence

Souvenez-vous lorsque Cathedrale nous avait infligé une immense claque avec leurs albums précédents dont le fameux Houses Are Built The Same paru en 2020 (chroniqué ici). Le groupe toulousain avait atteint les sommets en se renouvelant musicalement et continue de le faire avec l’arrivée de leur successeur nommé Words/Silence.

Là où Houses Are Built The Same excellait avec ces influences entre garage-pop et post-punk, Words/Silence amplifie ce virage avec un son beaucoup plus teigneux que jamais. Moins Parquet Courts et plus Wire dans l’âme, Cathedrale s’en va-t’en-guerre dès les premières notes de « Shallow » aux riffs bien secs avant de prendre de l’ampleur avec les mid-tempos salvateurs de « Maybe Tomorrow » et de « Manipulate » qui suivent.

Il n’empêche que les toulousains restent toujours aussi inspirés et inspirants. Words/Silence respire l’urgence ainsi que la dissonance et cela s’entend notamment sur les effrénés « Ha Ha Ha » aux rythmes saccadés qui n’ont pas le temps de niaiser ou bien encore « Days In The Underground » et « Hostage Taking » beaucoup plus noisy. Cathedrale n’hésite pas à offrir un brin de nouveauté en incluant des synthés sur les tueries post-punk granuleux que sont « An Alibi » et « Silent Castle » avant de renforcer le côté instinctif avec « Blood In My Knees » et « Innit » afin de se démarquer une fois de plus sur la scène indie hexagonale avec ce nouvel album plus viscéral que jamais.

Note: 8/10