À l’aube de l’été 2020, Antonin Appaix avait publié un EP événement du nom d’Aquaplaning (chroniqué ici). La signature de Cracki Records a rapidement mis le monde d’accord avec ses excursions électro-pop radieuses lui ayant permis d’accroître sa popularité. Moins de trois années plus tard, le musicien marseillais présente enfin son premier long-format du nom de Néoprène.
Une fois de plus, Antonin Appaix interpelle avec son style musical absolument intrigant et immersif. En neuf titres, Néoprène étonne avec cette aisance de conjuguer plusieurs atmosphères sans perdre sa cohésion. C’est d’autant plus notable dès le départ avec « Magneto » où le musicien marseillais nous enivre avec sa poésie hors du commun tout comme « Du monde entier » et « Isla Isola Îles ».
Toujours aussi solaire dans sa démarche, cette fusion entre pop aquatique, expérimentations acoustiques et ballades synthétiques n’en finiront de nous transporter. Que ce soit sur le quelque peu décalé « Ouais j’aime bien » ou les allures italo disco de « Flashdance » volontairement kitsch, Antonin Appaix décortique le sentiment amoureux ainsi que le détail comme un chirurgien. Et le fait plutôt à la perfection sur « Toile d’araignée » en compagnie de Camille Potte pour un duo exceptionnel mais aussi sur « Samena » et sur la conclusion pop douce-amère nommée « Septembre ». Tout ceci se complète à travers ce premier disque hybride, alternant entre l’organique et le synthétique de la plus belle des manières.
Note: 8/10