Il y a quatre années de cela, Blick Bassy nous avait énormément marqué avec son disque précédent nommé 1958 (chroniqué ici). Le musicien franco-camerounais continue de faire sa marque avec sa musique si touchante et émouvante continuant de faire des merveilles avec son successeur intitulé Mádibá.
À travers ces douze nouvelles compositions proches de la fable, Blick Bassy est paré pour nous envoûter une fois de plus. Le musicien camerounais éveille les consciences en abordant la thématique de l’eau et la crise climatique actuelle qui s’y prête avec ces mélodies solennelles mais cristallines telles que « Bengue » qui ouvre le bal avant de récidiver avec les allures spirituelles de « Ndomè » et de « Li Yanga » qui nous procurent d’innombrables frissons.
Et on n’est pas au bout de nos surprises car Blick Bassy qui s’inspire de grandes figures telles que Ry X ou encore James Blake dont la patte se fait ressentir sur de splendides pièces comme « Nop » ou encore « Hola Mè ». Mádibá est clair comme l’eau de roche nous incitant à se raccrocher aux objets précieux comme nous rappellent « Séa », « Bissaï » ou bien même « Métam » où l’interprétation du musicien continue de nous faire frissonner. Atteignant le sommet avec « Lep », le cinquième album de Blick Bassy est une sublime œuvre taillée sur mesure prouvant que les textes militants peuvent prendre des relents poétiques, oniriques et futuristes.
Note: 8/10