Pour être honnête, les deux derniers albums de Gengahr ne m’ont pas laissé un souvenir marquant. Après leur premier album paru en 2015 (chroniqué ici) que l’on considère comme étant un chef-d’œuvre, la suite de la discographie du groupe londonien nous a moyennement convaincus. Trois ans après un Sanctuary mi-figue mi-raisin (chroniqué ici), ils reviennent avec leur successeur nommé Red Sun Titans. Et autant vous dire qu’on a été incroyablement surpris.
La voix angélique de Felix Bushe brille de nouveau dès le départ avec « Alkali ». Gengahr renoue avec l’inventivité des débuts où l’indie rock avec des relents shoegaze et psychédéliques aux allures dancefloor des plus sophistiquées et spontanées pour un résultat plus que satisfaisant sur le morceau-titre traitant du réchauffement climatique mais également sur « A Ladder » volontairement pop. Et cela fait plus que plaisir d’entendre le groupe londonien plus inspiré et plus aventureux que leurs débuts.
Et on n’est pas au bout de nos surprises car Gengahr montre l’étendard de leur talent. On en veut pour preuve les énergies infectieuses de « In The Moment » ou encore de « Heels To The Moon » aussi bien atmosphérique que rythmé sans oublier le fiévreux « White Lightning ». A l’opposé des morceaux dancefloor réjouissants comme le groove contagieux de « Suburbia », les londoniens n’ont pas oublié leurs origines avec des compositions beaucoup plus rock et plus électriques telles que « The Interview » avec un solo de guitare absolument dantesque.
Avec une plume introspective et prônant la remise en question pour mieux affronter le monde sur les attachants « Napoleon » et « Collapse », vous obtiendrez un Red Sun Titans montrant un Gengahr plus inspiré et plus aventureux. Le groupe londonien réussit la transition entre l’indie rock des débuts et les allures dancefloor avec une cohésion pour la moins jouissive qui fait vraiment plaisir à entendre.
Note: 9/10