Il y a quatre années et demi de cela, nous étions tombés sous le charme d’Anna St. Louis et de son premier album nommé If Only There Was A River (chroniqué ici). Nous avons découvert une indie folk poétique et gracieux où la musicienne américaine a réussi à s’ouvrir à nous avec des sublimes compositions. Cette année, elle retente l’expérience avec son successeur intitulé In The Air.
Durant ce laps de temps, Anna St. Louis a vu sa vie totalement chamboulé dans tous les sens. La ravissante californienne a quitté sa ville natale pour aller trouver de l’inspiration auprès de la Big Apple et afin de goûter à une certaine sérénité. Cela s’entend parfaitement tout au long de ces onze nouvelles compositions un brin étoffées mais toujours aussi aériennes telles que « Trace » qui ouvre le bal avant de prendre le large avec les somptueux « Morning » et « Better Days » savamment ensoleillés.
Musicalement, Anna St. Louis s’éloigne stratégiquement de l’univers de Kevin Morby de son prédécesseur pour aller lorgner vers Woodsist. Logique vu qu’elle est désormais signée là-bas et que l’on retrouve notre bon vieux Jarvis Tarveniere aux manettes. Quoi qu’il en soit, on y décèle un recoin d’indie folk teinté d’Americana savamment arrangés à travers les enivrants « Rest » et « Phone » où la californienne se sent renaître sur tous les points. D’autant plus qu’elle est toujours aussi bien entourée avec Anna St. Louis, Kacey Johansing ou encore Keven Lareau, elle s’ouvre à nous à travers des textes si touchants comme « Patrollers » et « Soft Cities » où elle vagabonde ses pensées en tous genres avant de trouver une sérénité et un optimisme sur les rayonnants « Into The Deep » et « Sea Glass ». Avec In The Air, Anna St. Louis atteint de nouveau les hautes sphères et on ne va pas s’en plaindre.
Note: 8.5/10