Lorsque Queens Of The Stone Age annonce leur retour, ça reste toujours un événement international dans le monde de la musique. On les avait laissé à l’été 2017 avec Villains produit par Mark Ronson qui fut un sacré zeste de groove et de hard-rock pour le moins réussi (chroniqué ici) prouvant que Josh Homme et ses compères ont réussi à se relever du tragique attentat du 13 novembre 2015. Enfin presque. A l’écoute de ce In Times New Roman…, vous comprendrez pourquoi.
Le presque concerne tout simplement Josh Homme qui a connu vraiment des galères. Voyant ses amis décédés comme Mark Lanegan, Anthony Bourdain et Taylor Hawkins, avoir une relation toxique avec la mère de ses enfants qu’est Brody Dalle de The Distillers, être atteint d’un cancer, il y a de quoi péter les plombs. Et c’est ce qu’il compte faire en musique avec ses compères où il revient à la base de sa musique. Abandonnant le groove de Villains, il revient aux bases dignes de Lullabies To Paralyze et de …Like Clockwork à travers des morceaux heavy tels que « Obscenery » en guise d’ouverture avant de récidiver avec « Paper Machete » comprenant un solo de guitare des plus cradingues du plus bel effet ou bien avec « Negative Space » où les instruments se font la guerre tandis que Josh Homme est en pleine rédemption.
Musicalement, In Times New Roman… s’avère plus consistant et plus varié car on retrouve des bribes de chaque disque de Queens of the Stone Age. Tantôt groovy avec « What The Peephole Say » et « Carnavoyeur » tantôt efficace avec « Made To Parade » ou bien encore avec « Emotion Sickness », le groupe californien compte qu’il n’a rien perdu de leur verve même si ce n’est pas toujours parfait. Entre bizarreries assumés sur « Sicily » et force de frappe heavy des plus impressionnants avec la conclusion élégante du nom de « Straight Jacket Fitting », ce nouvel album ne va peut-être pas s’inscrire parmi les meilleurs disques du groupe mais prouve que leur légende perdure toujours. Et c’est beaucoup mieux qu’en Comic Sans MS.
Note: 7.5/10