En l’espace de quatre albums, Local Natives est devenu un des groupes les plus fascinants de la scène indie rock américaine. Le quintet californien avait mis le monde d’accord avec leur précédent album nommé Violet Street des plus touchants à la rentrée 2019 (chroniqué ici). On ne pourra non plus oublier la parenthèse solo de Kelcey Alcer que fut Jaws Of Love. entre temps qui a permis d’élargir un peu plus leurs horizons. Allons savoir ce que le groupe nous réserve pour leur grand retour avec Time Will Wait For No One.
Convoquant John Congleton aux manettes, Local Natives redéfinit leur son envoûtant et immersif qui aura fait leur renommée depuis leurs débuts. Démarrant en trombe avec le morceau-titre, le quintet californien fait parler leur maturité tout en ouvrant leur jardin secret au public à travers des arrangements harmonieux et carillonnants qui brillent sur les introspectifs « Just Before The Morning » et « Desert Snow » absolument lumineux qui mettent en valeur les moments d’égarement du groupe.
Inspiré par la récente pandémie qui a ébranlé la scène musicale mondiale, l’isolement a presque eu raison de Local Natives sur tous les points. Time Will Wait For No One est un récit passionnant montrant le quintet qui a failli se déchirer mais raconte comment ils ont surmonté cette épreuve de la plus belle des manières avec des compositions aux envolées lyriques que sont la superbe triptyque « Paper Lanterns », « Featherweight » et « Hourglass ». Au milieu de ces perles déchirantes que sont « Aya » (« How do I reach you » répété ad viternam) et la frémissante conclusion nommée « Paradise » surgit quelques moments plus électriques et rythmés, à savoir « NYE » définitivement explosif. Il en ressort un Time Will Wait For No One une très belle renaissance artistique pour Local Natives qui reste à leur zénith en termes d’inspiration leur permettant d’aller de l’avant.
Note: 8/10