Si il y a bien un retour qui fait plus que plaisir, c’est bien sûr celui de Jessy Lanza. Lors de la fin du monde, notre artiste adorée venue d’Hamilton avait marqué les esprits avec son prédécesseur nommé All The Time (chroniqué ici). C’était dire qu’elle était attendue au tournant avec son successeur qui s’intitule Love Hallucination.
Pour ce quatrième album, Jessy Lanza poursuit son road-trip. Si All The Time était dédiée à La Grosse Pomme, ce Love Hallucination est dédié à la Cité des Anges où elle a posé ses valises récemment. Il en ressort onze compositions dansantes, rafraîchissantes et ô combien nostalgiques dont la fameuse entrée en matière house nommée « Don’t Leave Me Now » plante le décor soyeusement avant de prendre de la hauteur avec les enivrants « Midnight Ontario » aux allures 2-Step et « Don’t Cry On My Phone » des plus sulfureux.
La voix si enchanteresse de Jessy Lanza continue de faire des merveilles sur des productions signées Jacques Greene, Paul White, David Kennedy, Jeremy Greenspan ou encore Marco ‘Tensnake’ Niermeski. Virevoltant entre synth-funk faussement anachronique (« Limbo », « Casino Niagara ») et R&B synthétique si groovy taillé pour les clubs (« Big Pink Rose », « I Hate Myself »), la native d’Ontario se livre sans pudeur sur son environnement et ses questions existentielles qui la rongent depuis peu. Avec Love Hallucination qui contient également « Marathon » et « Double Time », Jessy Lanza livre ici un disque aussi bien décomplexé qu’estival que l’on se passera malgré ce temps si pourri.
Note: 8.5/10