Harmony – Dystopia Girl

L’année dernière, l’indiesphère a subi un gros choc: Girlpool a annoncé sa séparation. Le duo californien qui nous avait accompagné pendant moins d’une décennie avec quatre disques marquants dont le dernier Forgiveness paru l’an dernier (chroniqué ici) tire sa révérence bien brutalement. De l’eau a coulé sous les ponts et Harmony Tividad, moitié du duo, décide de se lancer en solo avec un premier EP intitulé Dystopia Girl, prête à conquérir le monde.

En cinq titres, Harmony décide de se défaire de toute la réputation de Girlpool en visant définitivement le mainstream. Mais elle n’est pas à son premier coup d’essai car des titres comme « Nothing Gives Me Pleasure » et « Lie Love Lullaby » sur l’album Powerplant la voyaient arpenter des chemins hyperpop. En ce sens, Dystopia Girl est une réintroduction avec des bangers pop tels que « Angel Kisses » et « Good Things Take Time » que n’auraient renié Caroline Polachek ou Charli XCX. Tout en s’ouvrant à nous sur son quotidien parsemé d’embûches sur le virevoltant « Shoplifting From Nike » ou les allures jungle de « InAm So Lucky And Nothing Can Stop Me », Harmony brouille les pistes entre réalité et utopie, doute et certitude, réalisme et mysticisme avec le décor hollywoodien en background afin de mieux suivre son storytelling introspectif bien percutant. Allons savoir ce qu’Avery Tucker mijote de son côté.

Note: 7.5/10