C’est en maintenant le rythme d’un album tous les quatre ans que The Chemical Brothers continue de surprendre. Le légendaire duo britannique nous avait laissé avec un No Geography des plus satisfaisants (chroniqué ici) même si légèrement en deçà du reste de leur discographie. Quatre années plus tard, ils reviennent en pleine forme avec For That Beautiful Feeling.
Les derniers survivants de la vague big beat nous entraînent dans leur rave intergalactique dès le départ avec l’euphorique « Live Again » en compagnie de la toujours incroyable Halo Maud. Tom Rowlands et Ed Simons en remettent une couche avec des hymnes dancefloors enflammés et un brin psychédéliques tels que « No Reason » et « Goodbye » ou encore la bombe quasi-Neptunienne qu’est « Fountains ».
Aussi stroboscopique qu’hypnotique, on ressort toujours aussi sonné que leur set mémorable à Rock en Seine. Le duo de Manchester étonne toujours en ne perdant jamais leur savoir-faire avec des tubes club addictifs et cosmiques comme « Magic Wand » et « The Weight ». Bien entendu, Beck répond toujours présent le temps d’un « Skipping Like A Stone » poppy aux premiers abords avant d’aborder vers des terrains big beat survoltés. Comme à chaque album de The Chemical Brothers, une conclusion plus rêveuse et éthérée avec le retour d’Halo Maud plus mélancolique pour un résultat étoilé et vaporeux.
Avec For That Beautiful Feeling, The Chemical Brothers prouve que leur machine à danser n’a rien perdu de son mordant, bien au contraire. Tom Rowlands et Ed Simons continuent de se réinventer tout en restant constants sans jamais tomber dans la redite et le suranné pour donner naissance à un dixième album répondant à toutes ses promesses.
Note: 8/10