Beaucoup d’entre nous ont découvert Anjimile avec un quatrième album nommé Giver Taker à la rentrée 2020 (chroniqué ici). Considéré comme étant une des nouvelles figures de l’indie folk, l’auteur-compositeur-interprète d’origine malawienne nous avait incroyablement ému et continue de le faire autant avec son successeur intitulé The King, soit son premier chez 4AD.
Pour cette nouvelle épopée musicale, Anjimile va, selon ses dires, « scruter l’Amérique contemporaine depuis le point de vue d’une personne racisée et trans ». Il suffit de fermer les yeux et de se laisser emporter par la grâce indie folk qui habite les sublimes compositions telles que le morceau-titre enchanteur avant de prendre de la hauteur avec les enivrants et touchants « Anybody » et « Genesis » rappelant aussi bien Sufjan Stevens que Moses Sumney dans la démarche artistique.
Il n’empêche que The King reste une expérience auditive des plus intenses. N’hésitant jamais à faire part de vulnérabilité à travers des textures presque baroques et dramatiques sur la somptueuse tryptique qu’est « Animal », « Father » et « Black Hole ». Absolument bouleversant et intense de bout en bout avec « Black Hole » et « The Right », Anjimile réussit cette grande introspection de façon divine rendant cette recherche de soi aussi poignante qu’elle ne l’est déjà.
Note: 9/10