Impossible de ne pas oublier Romantic Images, dernier album de Molly Burch paru en 2021 (chroniqué ici). Définitivement ensoleillé et jovial, la musicienne native d’Austin a rayonné avec son univers musical des plus soyeux. Et elle continue dans cette voie avec son successeur intitulé Daydreamer qui est plus prometteur.
Prometteur car Molly Burch s’est rapprochée de Jack Tatum alias Wild Nothing pour la production de ce nouveau disque. Et très vite, elle s’ouvre à nous à travers des influences résolument 80’s et flashy qui lui vont comme un gant notamment sur des titres à la fois euphoriques et nostalgiques tels que « Made of Glass » qui ouvre le bal avant d’enfoncer le clou avec le mid-tempo sombre et sensuel « Physical » et « Baby Watch My Tears Dry » ô combien envoûtants.
Ces influences pop (volontairement) surannées permettent à Molly Burch de s’ouvrir à nous et plus particulièrement sur un aspect de sa jeunesse qui fut un déclic. Elle avait treize ans et était mal dans sa peau, c’était l’occasion pour elle d’écrite des journaux intimes où elle ressassait ses moments d’anxiété et ses problèmes corporels afin d’exorciser ses soucis et ses traumas du passé. Daydreamer recapture ainsi cette ambiance surannée sur la poignante « Tattoo » qui est un hommage à sa meilleure amie du lycée décédée en 2009 ou rncore sur « Unconditional » et « Heartburn » aux arrangements taillés sur mesure.
Une thérapie musicale comme celle-ci ne se refuse pas, surtout lorsque Molly Burch enfonce le clou avec « Champion » et « Bed » qui clôturent le bal avec élégance. Avec Daydreamer, elle console son enfant intérieur marqué par de nombreuses blessures qui l’ont empêché d’avancer mais elle a permis de briser les chaînes qui l’ont entravé pour voler de ses propres ailes.
Note: 8.5/10