Slow Pulp – Yard

Vous le savez probablement mais on suit avec attention les aventures musicales de Slow Pulp. Révélé au grand public avec leur EP nommé Big Day paru en 2019 (chroniqué ici), le groupe indie rock de Madison avait récidivé avec un premier long-format Moveys des plus remarquables l’année suivante (chroniqué ici). Tous les yeux et oreilles sont rivés sur eux et ils ne comptent pas nous décevoir avec leur successeur tant attendu du nom de Yard.

Très vite, Slow Pulp reprend du galon avec le premier titre intitulé « Gone 2 ». Désormais basé à Chicago, Emily Massey et ses compères élargissent leurs horizons avec un son plus ample sans jamais trahir leurs origines avec des morceaux immersifs tels que « Doubt » et « Slugs » rappelant aussi bien l’aspect somptueux d’Alex G que les atmosphères enivrantes d’Alvvays avec une introspection plus captivante que jamais.

Il y en a pour tous les goûts sur Yard. Avec un son plus ample, Slow Pulp vacille entre fulgurance punk (« Cramps ») et allures Americana (« Broadview ») avec une incroyable fluidité. Les compositions indie rock sont mises en valeur avec finesse notamment « Carina Phone 1000 » flirtant avec l’univers de Sheryl Crow avec une pointe de modernité et de DIY mais aussi « MUD » aux riffs fuzzy permettant aussi à Emily Massey de s’ouvrir à nous de manière élégante. Et ce jusqu’à la poignante conclusion indie folk nommée « Fishes » où l’aspect émotionnel est maîtrisé du début à la fin faisant de ce Yard un des meilleurs disques indie rock de ce début d’automne.

Note: 8.5/10