Timber Timbre – Lovage

On avait laissé Timber Timbre en bonne compagnie avec leur dernier album nommé Sincerely, Future Pollution paru en 2017 (chroniqué ici). Suite à cela, le groupe indie folk canadien s’est quelque peu mis en retrait laissant les fans orphelins. Il aura fallu attendre six longues années pour une suite qui s’intitule Lovage.

Timber Timbre revient à leurs bases de leur musique cinématographique et ténébreuse. Taylor Kirk continue d’impressionner par ce spleen plus que palpable à travers des arrangements dignes d’un cabaret sur « Ask The Community » en guise d’ouverture avant de viser le large sur « Stops » et « Confessions Of Dr. Woo » ayant de quoi rappeler du Syd Barrett par moments.

C’est en puisant son inspiration auprès de son modèle de toujours qu’est le regretté Leonard Cohen que Timber Timbre continue de nous faire frémir. Lovage est riche en narrations cryptiques et cyniques qui étonne sur « 800 Pristine Corpses » et sur « Sugar Land » où les claviers spectraux donnent le la. Un moment d’émotion est le bienvenu sur la ballade instrumentale menée au piano qu’est « Holy Motors » définitivement hantée avant que la formation canadienne enfonce le clou avec le morceau-titre. C’est en revenant aux bases que Timber Timbre reluit et ce grand retour aussi bien empoisonné que thérapeutique est plus que salué.

Note: 8/10