Il y a six années de cela, MGMT avait effectué un retour en pleine forme avec Little Dark Age (chroniqué ici). En flirtant avec des influences plus 80’s et new wave, Andrew VanWyngarden et Ben Goldwasser ont apporté un nouveau souffle dans leur musique et ça faisait du bien n’empêche. De l’eau a coulé sous les ponts et nos deux zigotos préférés repartent pour un tour avec leur successeur intitulé Loss Of Life.
Dès les premières notes, on se pose toujours cette question fatidique: à quelle sauce on va être mangé cette fois-ci ? Après une introduction instrumentale des plus étranges, MGMT met les pieds dans le plat avec un « Mother Nature » un brin mélancolique et mélodique comptant en plus la patte de Danger Mouse qui est moins transcendante que dans le passé. Misant sur la sincérité, Loss Of Life renoue en quelques sortes avec la pop néo-psychédélique d’auparavant sans tomber dans le fouillis sonore notamment lors des écoutes du synthétique « Dancing In Babylon » en compagnie de Christine & The Queens qui sera le tube de l’opus à coup sûr tout comme « Bubblegum Dog » rappelant la britpop catchy de Blur du milieu des années 1990.
Une chose est sûre, c’est que MGMT continue sur la pente ascendante entamée six années plus tôt. Il n’y a qu’à juger des moments forts en spleen à l’image du céleste « People In The Streets » avec la sublime prestation d’Andrew VanWyngarden nous laissant bouche bée tout comme la splendide ballade psych-folk nommée « Nothing To Declare » prenant de l’ampleur au fur et à mesure, notamment grâce à l’apport d’Oneohtrix Point Never. Malgré ces moments agréables et vertigineux à l’image de « Phradie’s Song » et de « I Wish I Was Joking », ce Loss of Life manque quelque peu de moments marquants un peu à l’image de « Me and Michael » ou de « When You Die », un peu comme si nos deux protagonistes new-yorkais se sentent réfrénés de quelque chose.
Après une conclusion langoureuse des plus éthérés et cuivrés, ce grand retour de MGMT est plus que salué. Loss Of Life est notable pour cet aspect vital même si on sent que l’impact sera moindre par rapport à Little Dark Age. Andrew VanWyngarden et Ben Goldwasser offrent un disque à l’équivalent d’un verre à moitié plein mais cette renaissance artistique fait toujours autant plaisir à entendre.
Note: 7.5/10