Le retour de Barbagallo est toujours une bonne nouvelle dans le paysage musical francophone. On avait laissé le musicien et batteur toulousain en pleine forme avec son prédécesseur nommé Les Grands Brûlés en 2021 (chroniqué ici). Allons savoir ce que le bonhomme exilé en Australie nous a préparé sur son successeur tant attendu du nom de Garde-Fou.
De la poésie en veux-tu en voilà dès le départ avec « Trafalgar » sentant bon les années 1970-1980. Barbagallo fait transparaître l’élégance de la variété française avec ces arrangements volontairement surannés qui surprennent sur « Nuit après nuit » et sur « Je dis merci » où les spectres de Genesis et du regretté Christophe planent tout au long de ce Garde-Fou.
On aura également droit à une bonne dose de pop italienne bien rétro avec « Cosi è la vita ». Une chose est sûre, c’est que Barbagallo met en avant l’élégance quitte à trahir ses origines pour offrir des moments musicaux plus léchés qu’à l’accoutumée. Garde-Fou est l’occasion pour lui de s’accrocher aux petits plaisirs de la vie afin de pouvoir saisir l’instant présent notamment sur les mélodies solaires de « Pas de destin, pas de hasard » et de « L’ami oublié ». La nostalgie règne de bout en bout jusqu’à la conclusion qu’est « La joie » sans équivoque. Abandonnant les influences psychédéliques des débuts pour un son plus extatique et pastiche, le batteur toulousain résidant en Australie se réinvente comme il se doit.
Note: 7/10