La dernière fois que Cléa Vincent nous avait ébloui, cela remontait à l’année 2022. L’autrice-compositrice-interprète avait signé le dernier volet de sa trilogie Tropi-Cléa prouvant qu’elle rayonnait sur des influences sud-américaines (chroniqué ici). L’heure est venue de revenir à ses premiers amours avec son nouvel album nommé Ad Vitam Æternamour tombant à pic pour cette saison printanière.
Fini donc la bossa nova, la samba et la tropicalia, Cléa Vincent revient vers une électro-pop sucrée et ensoleillée. Accompagné de Raphael Léger (batteur de Tahiti 80), la musicienne opte pour des hymnes aussi bien pétillants que romantiques à l’image du morceau-titre introductif posant le décor comme il se doit avant de prendre le large avec « Se laisser partir » et « C’est OK » se rapprochant quelque peu des ambiances de Retiens mon désir.
On retiendra également la participation du toujours aussi fascinant Jacques le temps d’un « État Second » vertigineux mais Cléa Vincent étonne par ces lignes de basse groovy et cette TB-303 qui prédominent tout au long de ce Ad Vitam Ærernamour. Puisant définitivement son inspiration auprès des sonorités trance et house notamment sur la seconde partie de l’opus avec « Tombé du ciel » et « Douce chavirée », l’aspect froid côtoie à merveille l’univers sucré de la musicienne qui fera un pied de nez à L’Impératrice notamment sur « Si t’as l’envie » et « Instant T » qui clôtureront le bal avec efficacité.
Même si on préfère lorsque Cléa Vincent sort de son registre habituel, ce Ad Vitam Æternamour prouve qu’elle n’a rien perdu en inventivité. L’aspect spontané et mécanique de ce nouveau disque saura nous surprendre mais cohabite aisément avec cet aspect solaire que notre hôtesse saura communiquer de bout en bout.
Note: 7/10