Souvenez-vous lorsque Dana Gavanski avait brillé il y a deux années de cela avec son précédent album nommé When It Comes (chroniqué ici). L’artiste canadienne a de nouveau brillé de mille feux avec son univers chatoyant aux compositions doucement psychédéliques et inventives qui prendront de nouveau de l’ampleur avec son successeur tant attendu du nom de Late Slap.
Pour cette troisième aventure musicale, Dana Gavanski compte se fier à son instinct. S’ouvrant sur un « How To Feel Uncomfortable » mettant les guitares en avant-plan et un solo de saxophone débridé, la musicienne compte sortir de sa zone de confort afin d’affronter l’adversité. Privilégiant ainsi le Logic Pro, elle met en avant ses doutes et ses angoisses du quotidien pour mieux les identifier et les combattre notamment sur l’élégant « Let Them Row » aux riches harmonies vocales flottant sur une mélodie pianotée ainsi que sur l’entraînant « Singular Coincidence » avec ses synthés venus d’ailleurs.
Dana Gavanski analyse toute la dualité de sa vie avec cette expression ambiguë et animée qu’elle véhicule. Sur Late Slap, elle réussit à mettre en avant toutes ces contradictions de l’humanité à travers des moments aussi bien arty à l’image des flûtes vibrantes de « Song For Rachel » qu’électriques avec le prog « Ears Were Growing ». Impossible de ne pas penser à du Bowie période Berlin ou encore de Brian Eno et Kate Bush lors de l’écoute de ce troisième disque riche en surprises notamment lors des écoutes de « Eye On Love » et du catchy « Ribbon ».
Une chose est sûre, c’est que Late Slap est un véritable ascenseur émotionnel qui est caractérisé par la montée en puissance de « Dark Side » ainsi que par la conclusion plus ensoleillée et optimiste du nom de « Reiteration ». Avec toute l’inventivité de Dana Gavanski en prime, ce troisième album réussit à concilier le cynisme et la compréhension ou encore la rationalité et le mélodrame à bon escient.
Note: 8.5/10