Souvenez-vous lorsqu’on s’est pris une claque auditive en compagnie de Gustaf à l’automne 2021. Le quintet de Brooklyn était sorti des sentiers battus avec leur premier album nommé Audio Drag For Ego Slobs (chroniqué ici) à mi-chemin entre post-punk contestataire et art-punk délirant que l’on retrouve avec le side-project de Tarra Thiessen qu’est Tea Eater (chroniqué ici). De l’eau a coulé sous les ponts mais le groupe revient de nouveau fracasser la baraque avec leur successeur nommé Package Pt. 2.
Lydia Gammill et ses compères continuent de nous ensorceler avec leur univers bigarré, sarcastique mais définitivement irrésistible. Gustaf lance les hostilités avec « Statue » où l’on retrouve cette fusion entre art-punk et post-punk avec une bonne dose de no wave qui leur va à ravir avec l’énergie infectieuse qui se dégage sur « Close » et « What Does It Mean ». A mi-chemin entre Talking Heads et B52’s avec un soupçon de Parquet Courts, le quintet de Brooklyn opère un incroyable tour de force sur des moments aiguisés à l’image de « Starting and Starring » ou de l’énergique « Weighing Me Down » qui a de quoi rappeler leur prédécesseur.
L’interprétation joueuse de Lydia Gammill soutenue par les chœurs déformés et loufoques ajoutent un véritable relief à des compositions entraînantes telles que « I Won » ou « Produce » sans oublier « Ground ». Gustaf saura également calmer les ardeurs comme bon leur semble notamment sur le mid-tempo contemplatif nommé « Here Hair » doucement psychédélique (qui est suivi d’un coda beaucoup plus punk-rock et plus déluré nommé « Hard Hair ») ainsi que sur la conclusion introspective du nom de « End Of The Year » où Lydia Gammill réussira à nous émouvoir. Avec Package Pt. 2, Gustaf solidifie ses influences qui l’auront nourri afin d’élargir de nouveaux horizons pour concilier satire et sérieux avec tant de réussite.
Note: 8.5/10