On se souviendra longtemps de l’incroyable claque que l’on s’est prise en compagnie de King Hannah ainsi que de leur premier album nommé I’m Not Sorry, I’m Just Being Me (chroniqué ici). Le duo de Liverpool est sorti des sentiers battus avec leur musique aussi bien ténébreuse que lumineuse qui leur a valu un incroyable succès d’estime. Hannah Merrick et Craig Whittle retroussent leurs manches avec leur successeur du nom de Big Swimmer.
On est toujours autant happé par cette ambiance brumeuse et lancinante qui continue de prendre de nouvelles proportions avec le morceau-titre introductif comprenant la participation plus que remarquée de la grande Sharon Van Etten en prime. On la retrouvera également sur la sublime ballade folk « This Wasn’t Intentional ». King Hannah continue de brouiller les pistes en marchant sur les pas de Bill Callahan entre autres que ce soit sur l’enlevé « New York, Let’s Do Nothing » voyant Hannah Merrick marcher sur les pas de Florence Shaw tout comme sur « Milk Boy (I Love You) » et « Lily Pad » avec ces riffs tranchants qui n’en finiront pas de nous ensorceler.
Big Swimmer regorge d’innombrables surprises en tous genres. Même si on retrouve la mélancolie brumeuse qui a fait leur renommée sur « The Mattress » et sur « Suddenly, Your Hand », King Hannah surprend par ce virage plus ambitieux et ensoleillé. C’est notamment le cas lors des écoutes de « Davey Says » aux refrains faussement grunge ou encore de la conclusion apaisée et doucement nostalgique du nom de « John Prine On The Radio » prouvant que le duo de Liverpool sait se renouveler en proposant un périple musical urbain à la fois frénétique et attachant.
Note: 9/10