POND – Stung!

A ce stade, il n’y a plus besoin de présenter POND définitivement. Toujours est-il que le groupe australien n’avait pas donné signe de vie depuis leur neuvième album paru il y a deux années et demi de cela (chroniqué ici) avant que divers membres du groupe connaissent une parenthèse en solo. Et bien, en ce début d’été, la formation compte enfoncer le clou avec leur dixième album intitulé Stung.

Une chose est sûre, c’est que POND continue de se démarquer et ce Stung! ne fait pas exception à la règle. Déterminés à briser cette étiquette d’ersatz de Tame Impala, Nick Allbrook et ses compères comptent nous en faire voir de toutes les couleurs dès le départ avec « Constant Picnic » aux allures synthpop faussement naïves. Mais il est clair que ce périple s’avère riche en surprises tant le groupe australien brise les barrières comme bon leur semble avec les couleurs volontairement glam-funk 80’s de « (I’m) Stung » et de « Neon River » surfant sur la vibe 70’s avec tant de réussite.

Bien évidemment, les vapeurs psychédéliques sont stratégiquement mis en arrière-plan au profit des influences nouvelles pour POND. Assumant définitivement ses couleurs groovy et glam dignes de Prince et de George Clinton notamment sur « So Lo » ou encore sur « Black Lung » et « Elf Bar Blues », les excentricités musicales du groupe australien sont parfaitement mises en valeur tout comme les envolées lyriques comme sur les ballades telles que « O, UV Ray » et « Elephant Gun ». Ceci dit, l’aspect space-rock psychédélique n’est pas réellement mort et enterré et on en veut pour preuve la pièce de résistance de huit minutes nommée « Edge Of The World, Pt. 3 » avec cette incroyable montée en puissance se muant petit à petit vers des ascensions acid-jazz mais également sur les plus tonitruants « Body Don’t Crash » et « Last Elvis ».

Après une conclusion apaisée du nom de « Fell From Grace With The Sea », POND réussit sa nouvelle mue artistique pour ce dixième essai remarquable. Le groupe australien réussit à se détacher de cette étiquette pour mieux se renouveler et prouver qu’ils sont à l’aise dans ces influences glam et groovy avec un zeste cosmique sans jamais trahir leurs origines. Serait-il en passe d’être un des disques de l’été ? C’est fort probable.

Note: 8/10