Sinai Vessel – I Sing

La dernière fois que nous avions eu des nouvelles de Sinai Vessel, il fallait remonter à l’ère de la pandémie. Le groupe originaire de la Caroline du Nord avait publié leur dernier album nommé Ground Aswim qui leur a permis de tutoyer de nouveaux sommets (chroniqué ici). Mais cela n’empêche pas pour Caleb Cordes de frapper encore plus fort avec son quatrième album événement du nom de I Sing.

Lui ainsi que ses acolytes que sont Bennett Littlejohn (basse, synthés) et Andrew Stevens (batterie, percussions) retroussent leurs manches à travers cette nouvelle aventure musicale placée sous le signe de l’introspection. I Sing s’ouvre sur un « Doesn’t Matter » gentiment bossa nova sur le fond où Caleb Cordes raconte que sa vie de songwriter n’est pas toujours facile et que l’inspiration ne vient pas toujours au moment venu. Avec cette plume si touchante qui habille des compositions finement arrangées telles que le plus ténébreux « How » qui aurait pu trouver sa place sur le disque Narrow Stairs de Death Cab For Cutie ou la bourdonnante « Challenger » qui suivent.

En abordant de nombreuses thématiques comme les amitiés aussi bien fusionnelles qu’éloignées comme sur « Window Blue » ou sur « Attack » traitant plus de ses conflits internes, Sinai Vessel signe ainsi son disque le plus varié à ce jour. Tantôt rock avec l’agressif et rugueux « Country Mile » tantôt folk avec « Birthday » partageant ses déceptions du quotidien ou bien également avec « $2 Million » et « Dollar » parlant des dégâts du capitalisme dans sa vie de tous les jours, Caleb Cordes réussit à nous transporter dans son intimité riche en secrets en tous genres.

Sur I Sing qui contient également l’étincelant « Best Witness » et « Younger Brother » en guise de conclusion magistrale, Sinai Vessel livre un album complet et définitivement attachant leur permettant de revenir au premier plan de la scène indie rock underground américaine. Un sublime exploit que l’on repassera tout l’été mais même au-delà.

Note: 8.5/10