On avait laissé Helluvah le cœur brisé il y a quatre années de cela avec son précédent album nommé Lonely Riots (chroniqué ici). Définitivement sombre dans l’âme, la musicienne française continue d’évoluer son univers musical avec toujours autant de réussite et d’ambition. De l’eau a coulé sous les ponts et l’heure est venue pour elle de revenir en pleine forme avec son successeur intitulé Fire Architecture.
On embarque dans ce nouveau périple musical avec un « Best Auspices » à la mécanique bien huilée où Helluvah enfonce le clou avec ce subtil mélange entre électro aérienne et rock bruitiste prenant de plus en plus de l’ampleur avant d’embarquer sur des influences cold bien menaçantes de « Les Nuits Américaines » interprété en français et que l’on retrouve également sur « Somewhere Uncertain ». Une chose est sure, c’est que la musicienne parisienne continue de maîtriser cette tension permanente tout au long à travers des sonorités post-punk sur « We Want Revenge » et « First Time » entre autres.
Fire Architecture est à coup sûr son disque le plus hétéroclite et le plus surprenant de la part d’Helluvah qui expose ses états d’âme sans pudeur. Allant des influences dignes de Breeders sur l’incisif « Cold Rage and Blood » à Young Marble Giants sur « The River », sa musique se fait plus labyrinthique mais ne néglige pas l’aspect émotionnel de son songwriting faisant mouche une nouvelle fois. Après une conclusion nommée « Celebrate » toute en tension, Helluvah signe un Fire Architecture aussi bien mélodique que percutant où se confondent les influences new wave, post-punk, cold et indie rock pour un cocktail explosif et brûlant.
Note: 7.5/10