Le retour de Maribou State reste un des événements les plus marquants de ce début d’année. En effet, on n’avait plus eu de nouvelles de la part du duo britannique après un Kingdoms In Colour pour le moins mémorable paru à la rentrée 2018 (chroniqué ici) et qui leur a permis de frapper une fois de plus fort. Mais trêve d’impatience car Chris Davids et Liam Ivory se retroussent les manches et présentent leur successeur tant attendu du nom de Hallucinating Love.
Le long silence radio de Maribou State peut s’expliquer pour plusieurs raisons. En effet, Chris Davids avait connu de graves soucis de santé ayant ralenti la conception de Hallucinating Love mais a réussi à guérir suite à une opération miracle. On peut ainsi considérer ce nouvel album comme une sorte de renaissance et de reconnaissance envers la vie à travers des compositions toujours aussi cinématographiques telles que « Blackoak » avec cette légère influence néo-classique peu déplaisante ou encore les allures néo-soul de l’émouvant « II Remember » en ligne de mire.
Hallucinating Love est une autre preuve que Maribou State réussira à enivrer nos sens. Le duo britannique pourra également compter sur l’intervention divine de Holly Walker à deux reprises sur les soulful « Otherside » à la ligne de basse contagieuse et « Peace Talk » aux cordes vrombissantes et ces rythmes presque celtiques. On pensera également à la trop rare Andreya Triana sur la trip-hop presque glitchée de la douce-amère « All I Need » mais aussi la chanteuse d’origine soudanaise Gaidaa sur la captivante « Bloom » aux arrangements ô combien organiques. Chris Davids et Liam Ivory poussent un cri du coeur, voire même un manifeste pour la vie et l’espoir à travers d’autres splendides trouvailles aux instrumentations très riches comme le groove kosmische de « Eko’s » et l’émouvant mais réconfortant « Rolling Stone » avec un solo de guitare remarquable pour faire de ce Hallucinating Love une œuvre ô combien vibrante et dantesque.
Note: 8.5/10