Freckle – S/T

En ce début d’année, quoi de mieux que de prendre des nouvelles de Ty Segall ? En effet, ça faisait quand même quelques mois que notre prodige californien n’avait pas donné signe de vie depuis son très expérimental nommé Love Rudiments paru à la rentrée dernière (chroniqué ici). Et bien, le toujours aussi prolifique fait son retour avec un tout nouveau groupe nommé Freckle en compagnie de Corey Madden du groupe Color Green.

Mais contrairement à ses précédentes formations (Fuzz, GØGGS, Wasted Shirt, The C.I.A.), Ty Segall et Corey Madden optent pour la force tranquille à travers ce premier album. Composé de dix titres pour seulement 28 minutes de musique, Freckle puise pourtant son inspiration auprès des sonorités dignes des années 1960-1970 et cela se ressent parfaitement lors des écoutes de « Paranoid » et de « For The Last Time » presque opéra-rock dans l’âme qui démarrent ce disque sur les chapeaux de roue avec ces mélodies plus ensoleillées que jamais et sentant bon la Californie à plein nez.

Entrecoupés d’intermèdes instrumentales absolument ensorcelants que sont « Silk » et « Tea Brush Millipede », Freckle excelle dans ce registre garage-rock solaire n’hésitant pas non plus à faire parler leurs talents de guitariste hors normes. Une bonne occase également pour notre Ty Segall d’exceller aussi bien à la six cordes que derrière les fûts avec ces rythmiques rappelant tantôt John Bohman tantôt Keith Moon pour une bonne dose de groove notamment sur « Who’s Sitting On The Moon » avec son final psychédélique jouissif. L’alchimie entre nos deux musiciens reste ensorcelante de bout en bout avec également l’harmonieux « Taraval » ainsi que « Heavy » portant bien son nom qui synthétiseront ce premier album résolument addictif. Pourvu que ça dure !

Note: 8/10