Frog Eyes – The Open Up

En 2022, Frog Eyes n’avait clairement laissé personne indifférent avec leur dernier album nommé The Bees (chroniqué ici). Et pour être honnête, personne ne s’attendait à un grand retour suite au diagnostic de Carey Mercer, ne faites pas genre. Quoi qu’il en soit, le trio de Toronto avait frappé fort et on s’était dit qu’ils étaient de retour en pleine forme. Et ils viendront confirmer avec leur successeur qui s’intitule The Come Up.

Pour ce onzième opus, Frog Eyes prouve qu’ils sont sur la pente ascendante et ce dès le départ avec le revigorant « Television, A Ghost In My Head » où on se familiarise de nouveau avec les couleurs post-punk bien aiguisées. Le groupe ira enfoncer le clou avec « E-E-Y-O-R-E (That’s Me!) » où l’interprétation et les talents mélodiques de Carey Mercer continueront de nous impressionner tandis que le reste du groupe fait paraître leur alchimie avec beaucoup de brillance. Il n’y a plus aucun doute: Frog Eyes est en pleine forme.

A travers des influences diversifiées avec des moments finement arrangés comme « I Walk Out Of There (Ambulance Song) » ou encore « Put A Little Light On The Wrench That Is Me » à mi-chemin entre jangle-pop et college-rock, Frog Eyes continue de faire parler leur aspect hétéroclite avec beaucoup de précision. Chaque idée est pensée à la perfection allant du riff presque rockabilly de « I’m A Little At A Loss » aux couleurs presque contemplatives de « Adam Is My Brother’s Friend » ou de « I See The Same Things » tandis que Carey Mercer viendra marcher sur les pas de Destroyer au niveau du phrasé sur le dernier.

On pourra également penser à d’autres compositions carrément épiques que sont « Trash Crab » et la conclusion plus douce-amère et presque rêveuse du nom de « The Open Up Dream On A Lost Receipt » pour faire de ce onzième album une œuvre remarquable de la part de Frog Eyes. La fougue et la passion indéniable du groupe canadien continuera de mettre à l’amende la concurrence avec de nouvelles compositions plus aiguisées et plus aventureuses que jamais.

Note: 8/10