Jesse Hackett – JUNK

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Il y a de plus en plus d’artistes faisant partie d’un groupe mais qui laissent éclater leur talent en solo et Jesse Hackett en fait partie. On l’avait souvent aperçu sur scène avec Gorillaz et autres projets diverses de Damon Albarn mais il est surtout membre du groupe mi-kényan mi-londonien Owiny Sigoma Band avec qui il a signé deux très bons disques. Aujourd’hui, le londonien s’exile en solo avec un premier album intitulé JUNK, sur le label Circle Star qui est la division de Stones Throw Records.

Ce premier album de 9 titres ne dure que 22 minutes mais présente parfaitement les facettes les plus déjantés du londonien. Complètement excentrique, JUNK est composé sur la Yamaha PSR-110 « trouvé dans un dépotoir recyclable » selon les dires de l’auteur. Ainsi, on plonge dans un univers plus que bigarré où les frontières musicales sont totalement fantaisistes; allant de l’électro-pop au funk synthétique en passant par l’easy-listening et la pop psychédélique. Un résultat musical complètement barré.

Le mot conformité n’existe pas chez Jesse Hackett. A travers ces neuf titres d’expérimentations en tous genres, il nous emmène dans un trip électro-funk hallucinogène avec « The Dump Run », « Lovely Lady » et « Buckle Down Bill » où tout est possible et surréaliste. On entend même des bruits de wagon sur le beat jazzy et lounge de « Closet Jazz », des voix pitchées sur « Wonder » ou des rires angoissants sur « Buckle Down Bill », comme quoi toute l’imagination de Jesse Hackett est passée en revue. Le titre instrumental « Monsieur » est sans conteste le morceau le plus accessible de l’album et par conséquent le moins « bizarre » grâce à son rythme enlevé qui rappelle quelque peu Owiny Sigoma Band, tout comme « Genesis P’orrible ».

Aux premiers abords, on peut trouver ce JUNK très expérimental totalement incongru et sans queue ni tête mais après plusieurs réécoutes, on se dit que cet OMNI possède quelque chose de très attachant car il se révèle à lui-même au fur et à mesure. Jesse Hackett a beaucoup d’imaginations qu’il transpose parfaitement en musique, encore faut-il savoir la capter. De toutes manières, ce premier album solo est à se mettre sous la dent en attendant le troisième album d’Owiny Sigoma Band nommé Nyanza à paraître le 28 août et j’aurai l’occasion d’en parler.

Note: 7.5/10

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