Au fil du temps, Flox monte en puissance avec son style bien particulier. Celui qui affirme faire du nu-reggae (mélange de reggae, de dub et de sonorités électroniques) gagne de plus en plus en puissance avec ses albums Take My Time en 2006, The Words en 2009 ainsi qu’All Must Disappear en 2012. Ici, le franco-britannique place la barre encore plus haute avec Homegrown.
Ici, Flox ne change pas d’un iota sa formule mais affine de plus en plus sa musique pour en faire une oeuvre plus consistante. Les rythmiques reggae roots mêlées aux synthés hypnotiques signées JP Moget sont à nouveau présentes, et ce n’est pas pour nous déplaire. Sur Homegrown, il veut nous surprendre en touchant à d’autres styles comme le hip-hop sur le titre d’ouverture « So Many Blisters » à un refrain plus rock. Le reste sonne comme des futures classiques made in Flox, que ce soit les jubilatoires « Tight » ou encore le morceau-titre aux relents électro-dub.
Comme à son habitude, Flox respire la joie et la bonne humeur et nous invite à chercher le bonheur comme lui sur le single feel-good « Find Some Joy » qui tourne en boucle sur D17 (bon là, on ne comprend pas pourquoi pour le coup…) ou encore sur le titre ska « The Color » où il a rajouté des rires d’enfants en fond sonore. Mais là où il est au top de son art, c’est quand il marche sur les pas de LKJ sur « Time’s Up » divisé en deux parties: une première partie nu-reggae classique et une seconde partie dub quasi-instrumentale dopée aux grosses basses. Le dub reprend également le dessus sur « A Road » et sur l’instrumental malléable de « Cut It » qui clôt l’opus de manière magistrale.
Comme il fallait s’y attendre, Flox a presque atteint la perfection sur Homegrown. Un peu à la manière de Fat Freddy’s Drop, il gravit les échelons pour devenir un des fidèles représentants du nu-reggae. Vite la suite !
Note: 8/10