Tigercub – Abstract Figures In The Dark

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Pas grand monde ne connaît ce groupe mais toujours est-il que Tigercub trace sa route sereinement. Pourtant, c’est un des groupes indie rock britanniques les plus étonnants de ces derniers temps et ceux qui ont entendu leur EP Repressed Semantics paru en novembre 2015 savent de quoi je parle. Le trio continue à nous envoyer du gros son avec leur nouvel album Abstract Figures In The Dark.

Et du gros son, il en est question notamment sur l’introduction toute en tension nommée « Burning Effigies » qui implante parfaitement le décor de ce Abstract Figures In The Dark. Il est suivi de près par les brûlots heavy de « Memory Boy » et « Omen » et Jamie Hall (chant, guitare), Jimi Wheelwright (basse, chœurs) et James Allix (batterie) s’amusent comme ils le peuvent en balançant des titres bien dark comme il se doit. Et le côté dark s’accentue avec la bien noisy et psychotique intitulée « Migraine » où Hall se défonce les cordes vocales qui vous filera une si vous êtes trop sensible.

Un peu de douceur est tout de même bien la bienvenue avec l’intermède acoustique nommée « Up In Smoke » ou la dream-pop étonnante de « Control » avant de repartir de plus belle avec les efficaces « The Golden Ratio » et la bombe riche en fuzz nommée « Serial Killer » qui s’avère être une des plus grandes réussites d’Abstract Figures In The Dark. Et même si la qualité décroit sur le dernier quart de l’opus, Tigercub nous a décrassé les tympans comme pas permis et c’est tout ce que l’on demandait.

En écoutant Abstract Figures In The Dark, on ne peut pas s’empêcher de penser à Autolux, The Fall, Sonic Youth. En gros, du bon rock bien puissant tantôt noisy tantôt mélomane qui fera bouger la tête plus d’un auditeur et rien que pour ça que le trio de Brighton a réussi à nouveau son pari.

Note: 7.5/10